8 mai 2013

Rae Carson : La Fille de Braises et de Ronces (tome 1)

Editions Robert Laffont, 15€15,
traduit par Madeleine Nasalik
Quatrième de couverture : À 16 ans, Élisa est devenue malgré elle l'Élue et l'unique porteuse de la Pierre Sacrée. Bien qu'elle porte le joyau à son nombril, signe qu'elle a été choisie pour une destinée hors normes, la princesse Élisa a déçu les attentes de son peuple : la population de son royaume ne voit en elle qu'une jeune fille paresseuse, inutile et enveloppée... Le jour de ses 16 ans, son père l'envoie dans un lointain royaume afin de retrouver son futur mari, un bel homme de vingt ans son aîné. Mais ce dernier refuse finalement de la reconnaître comme sa femme. Dévastée par la tristesse, Élisa décide alors de prendre son destin en main et de découvrir quelle est sa mission. Alors qu'une armée menée par des êtres aux pouvoirs effrayants s'apprête à envahir et détruire son nouveau royaume, et que chacun à la cour tente de la manipuler, Élisa prend conscience que, non seulement sa vie, mais aussi le monde entier sont en danger. Comment une jeune fille qui ne connaît rien aux arcanes politiques, et tout aussi ignorante des choses de l'amour, pourrait être l'Élue qui sauvera l'humanité ? Élisa doit découvrir au plus vite l'histoire mystérieuse et les pouvoirs de la Pierre Sacrée, avant que l'ennemi ne vienne lui dérober le joyau qui orne son ventre et la prive de son héroïque et tragique destinée...
 
La première phrase : "La flamme des bougies vacille."
 
Mon avis : C'est par curiosité que j'ai lu ce livre, et j'en ressort avec un avis plutôt mitigé. L'histoire parle d'une jeune princesse, Elisa, désignée à sa naissance comme une élue promise à un formidable destin. En effet, elle porte un joyau au nombril, ce qui la désigne comme tel. Elisa est une princesse au caractère effacé, fait preuve d'une dévotion à toute épreuve et connaît le Scriptura Sancta par cœur (c'est ce qui fait office de Bible), laisse sa grande sœur être au centre de l'attention et souffre d'embompoint. Aussi est-elle surprise quand elle est choisie pour épouser le prince d'un autre royaume, deux fois plus grand que celui de son père.
Tout se passe vite alors : elle épouse le roi Alejandro de Vega et quitte son château afin d'aller vivre avec son époux.
Elle se rend alors compte de ce qui lui a échappé jusqu'alors : Invierne, le royaume ennemi, est en passe d'entrer en guerre contre eux, ils maîtrisent la magie, et Elisa, porteuse de la pierre sacrée, se demande si elle n'aura pas un rôle à jouer dans cette guerre.
 
Ce roman ne manque pas d'aventures, d'action, et Elisa est une héroine qui va faire ses preuves et grandir en même temps. J'ai aimé ce côté "initiatique", j'ai aimé qu'Elisa ne s'en laisse pas compter dans un royaume qui lui est étranger, et j'ai aimé qu'elle tire parti de toutes les situations auxquelles elle sera confrontée. J'ai aussi beaucoup aimé les relations qu'elle entretient avec les gens qui l'entourent. Que ce soit avec le fils de son époux, avec sa dame de compagnie ou encore avec le peuple du désert, j'ai trouvé qu'Elisa faisait preuve d'une grande maturité et je l'ai souvent trouvé admirable.
J'ai aussi aimé le contexte arabo-hispanique (même si l'action se passe dans un royaume imaginaire, c'était aisé de faire le parallèle). J'ai ainsi pu visualiser le décors en le projetant en Andalousie et j'ai adoré ça!
 
Cependant, il y a plusieurs choses qui m'ont déçues. Tout d'abord, l'auteur a pris parti de créer une anti-héroine souffrant d'embonpoint. Aussi j'ai mal compris qu'après quelques mois dans le désert, Elisa perde du poids. J'ai trouvé ça dommage et un peu malhonnête.
Ensuite, j'ai trouvé certaines situations plutôt convenues, et certains rebondissements mal amenés : l'histoire était quelques fois plutôt prévisible.
Enfin, je dois avouer que j'ai du mal avec cette habitude qu'a eu l'auteur de tout ramener à la religion. C'est au centre du roman, Elisa est une personne très dévote, mais cela m'a un peu gênée. D'autant plus que c'est cette foi qui va "tout résoudre" à la fin, et je trouve dommage que ce ne soit pas plutôt les valeurs d'Elisa qui triomphent plutôt qu'une prière... Mais ça n'engage que moi.
 
Ma note : 6/10 (j'ai beaucoup aimé le personnage d'Elisa, mais j'ai été aussi été déçue par certains choix de l'auteur et certains recours à la facilité)
 

4 commentaires:

  1. J'ai moi aussi apprécié les points que tu cites : l'univers clairement hispanique bourré de références (le prince s'appelle quand même Alejandro de la Vega, ça ne s'invente pas!) et j'ai aimé cette héroïne boulotte, peureuse, effacée.
    En revanche, j'ai été un peu déçue par l'aspect religieux (seulement un peu car il colle tout à fait à l'univers invoqué). Mais oui, j'ai trouvé extrêmement dommage qu'elle maigrisse, et j'ai trouvé ça également malhonnête. Comme si elle ne pouvait être vaillante et belle que mince. Ah, ce que ça m'a énervée !

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    1. Tout à fait! Je suis contente que nos avis se rejoignent là dessus! J'ai été à deux doigts d'arrêter ma lecture, mais comme je n'avais que ce livre et qu'il me restait 1h de train j'ai continué^^ Au final je ne suis pas déçue d'avoir lu ce livre, mais bon, certains choix de l'auteur m'ont quand même fait grincer des dents... ^^
      Merci pour ta visite Sia!

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  2. C'est un livre qui me fait assez envie. J'aimerais découvrir tous les livres de la collection R, que j'adore. Dommage qu'il y ait des facilités mais heureuse que tu ai réussi à apprécier, malgré leur présence :)

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  3. Exactement le même ressenti, pas besoin de faire de chronique pour moi la tienne est parfaite.

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