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Edition Livre de Poche, 7€10 |
Quatrième de couverture : Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes
sociales.
Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire.
Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, ne lui
avait pas été présenté !
Que faire ? Rien de bien,
apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et
compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour
enquêter sur l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres
disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame -t-il réellement dans la bonne
société londonienne ?
L'auteur : Gail Carriger de son vrai nom Tofa Borregaard, est née à Bolimas en Californie. Diplomée de l'université de Nottingham en archéologie en 2000 et de celle de Santa Cruz en anthropologie en 2008, elle publie son premier roman, Sans Âme (Orbit) en 2009.
Madame Carriger réside dans les colonies et exige que son thé soit importé directement de Londres. Empruntant aussi bien à Jane Austen qu'à Charlaine Harris, la série du Protectorat de l'Ombrelle connaît outre-Atlantique un immense succès.
La première phrase : "Mademoiselle Alexia Tarabotti n'appréciait pas sa soirée."
Mon avis : Après avoir lu et relu des critiques sur tous les blog, à toutes les sauces et en ayant retiré que cette lecture pourrait potentiellement me plaire : je me suis enfin attaqué au Protectorat de l'Ombrelle (Sans Âme, tome 1).
Tout commence dans une bibliothèque. Mademoiselle Tarabotti s'ennuie et s'eclipse donc dans sa pièce préférée accompagnée d'une tarte à la mélasse. Manque de chance : un vampire est là lui aussi, et de toute évidence, il n'est pas au courant de la petite particularité d'Alexia. En effet, elle est née sans âme. Dans un monde où la quantité d'âme vous rend plus ou moins potentiellement "transformable" en vampire ou loup-garou, Mademoiselle Tarabotti a elle la capacité par simple contact avec un être surnaturel de lui "enlever" tout ce qui fait de lui un être, justement, surnaturel. Prenons un vampire en mode "on", une miss Tarabotti, faites-les se toucher et les canines du vampire se rétracteront immédiatement. Idem pour un loup garou transformé.
Maintenant que vous saisissez l'idée, ajoutez au tableau un loup-garou alpha qui fait partie des hautes autorité du BUR (un bureau qui contrôle la population surnaturelle) et aussi civilisé qu'une pelle à tarte, son bêta qui est son contraire pour ce qui est des manières, un vieux vampire excentrique, une meilleure amie qui affectionne les chapeau (plus ils sont horribles et mieux c'est) et une famille franchement exécrable qui la mette à l'écart du fait de sa condition de vieille fille. Mélangez le tout, asaisonnez avec une bonne dose d'humour et des dialogues savoureux. C'est plus ou moins ce que je retire de cette plaisante lecture.
Cenpendant, je ne suis pas autant emballée que ce que j'aurais cru. En effet, il y a un petit côté prévisible qui m'a vraiment déplu : il faut faire un effort de volonté pour ne pas voir au premier coup d'œil les allusions évidentes aux responsables. Ensuite, la romance. C'est vrai que qui dit "Bit-Lit" dit "romance", mais une fois encore : c'est sans surprise (et il y avait franchement de quoi faire quelque chose de mieux, à mon sens). De plus, cette facheuse propention qu'a Alexia à être totalement bouchée/butée sur certains sujets m'a souvent fait lever les yeux au ciel d'exaspération. Un petit plus quand même pour les dialogues entre Alexia Tarabotti et Lord Maccon (je me fais violence pour ne pas écrire "Bacon") qui m'ont parfois faite hurler de rire.
Et peut être du fait de mes études scientifiques, j'ai beaucoup aimé qu'enfin, une héroine de bit-lit s'intéresse à la science (même si elle date de plusieurs décennies). Et aussi : gros plus pour lord Akeldama, le vieux vampire excentrique, et les surnoms dont il affulbe notre miss. Tordants.
Je compte quand même lire la suite, car maintenant que les choses en sont... Là où elles en sont (en particulier en ce qui concerne Miss Tarabotti et son loup-garou de lord), ça s'annonce intéressant. Je croise les doigts pour que les sciences restent d'actualité (enfin, aussi actuelle qu'elles peuvent l'être à l'époque d'Alexia) et pour que les dialogues, qui sont selon moi un point fort du roman, ne s'épuisent pas.
Ma note : 8/10 (pour, encore une fois, les dialogues et la présence de sciences qui m'a emballée)